Accueil La commune Son histoire Le chateau
Le chateau
Le château de Margerides s'élevait sur une butte située au sud de l'église. Il n'y a plus que des pierres dans la broussaille mais on peut imaginer sa position dominant les gorges de la Diège depuis la route qui dessert le village de Lavignac.
A la fin du XIXeme siècle, époque de la rédaction du dictionnaire des paroisses du diocèse de Tulle, les restes du donjon permettaient de déterminer l'époque de sa construction d'après des éléments architecturaux qui apparaissaient encore en dépit des modifications survenues au cours des temps. Des traces d'ouvertures en plein cintre, dénotant la grande période de l'art roman ont ainsi permis d'estimer que sa première construction datait du XIIeme siècle alors que des fenêtres et des meurtrières du xveme siècle étaient encore bien visibles . L'histoire des familles qui l'ont détenu est compliquée. De très longues recherches seraient nécessaires pour approfondir le résumé de Poulbrière et les notes de Champeval qui présentent d'abord une famille portant le nom du fief avec Aldiarde de Margerides en 1115, Pierre de Margerides en 1311, Yolande de Margerides en 1414 puis des ventes et des successions qui font passer la seigneurie aux Roger de Rosiers d'Egletons, aux Beaufort qui s'allient aux Ventadour En dernier lieu et à partir de la seconde moitié du XVIIeme siècle paraissent les du Bois (souvent écrit Dubois) dont les séjours au château sont par ailleurs bien prouvés par les registres paroissiaux. Un schéma familial présenté ci-après a pu être dressé à partir d'un ensemble d'actes découverts à leur sujet au cours de différentes recherches ainsi que des indications données par le comte Albert de Remacle dans son dictionnaire des familles d'Auvergne. Magdeleine de la Volpillère épouse de Gabriel du Bois n'apparaît qu'une fois, le 20 mai 1644, comme marraine de la fille de Martin Fraisse le jeune; l'acte la présente toutefois comme « demoiselle de Saint Etienne Clavière et de Margerides », précision très intéressante pour situer l'origine auvergnate des du Bois. Au travers des actes de baptême, mariage et sépulture les générations suivantes laissent des marques à Margerides et dans la paroisse assez proche de Saint Etienne aux Clos. La famille, qui se titre autant de Saint Julien que de Margerides, semble habiter en alternance le château de Margerides et celui du Mont à Saint Etienne aux Clos, où Marie du Mont épouse de Jean du Bois était probablement venue au monde. Aux termes d'un acte notarié du 5 avril 1759 Jean du Bois, seigneur de Margerides résidant à Lastic en Auvergne, charge un maçon de la construction d'un bâtiment attenant au château, de quelques réparations à ce château et de la surélévation d'un colombier. Margerides n'est habité qu'épisodiquement car le propriétaire est toujours porté résidant à Lastic lors de l'établissement du relevé de l'état général des fonds en 1764. C'est au Mont que François du Bois époux de Suzanne de Châlus meurt en 1789 et c'est au Mont que naissent, entre 1796 et 1809, les huit enfants de sa fille Marie Jeanne Delphine qui a épousé Pierre de Tournemire à Saint Etienne aux Clos en 1791. D'après Champeval le château de Margerides démantelé par les révolutionnaires aurait été vendu comme bien national avant de passer à un sieur Baudry. Ce dernier pourrait bien être un tout proche voisin. Quoiqu'il en soit c'est à Margerides que se marient Suzanne la fille aînée des Tournemire le 18 février 1822, ses deux sœurs Marie Odile et Gabrielle le 4 février 1834, que Marie Jeanne Dubois s'éteint le 8 septembre 1832 et que réside Henry Louis de Tournemire lorsqu'il épouse Eléonore Ruel de La Mothe à Sarraux le 17 mai 1835.
par Jacqueline DUSART - "Mille et une sources" - Généalogie en Corrèze - Fédération Départementale d'Associations généalogiques Corréziennes - Bulletin N°96 JUIN 2010